L’EMB a participé aux négociations entre le Service Publique Fédéral de la Justice et les représentants des cultes reconnus et de la laïcité afin de conférer aux conseillers islamiques un statut officiel. C’est ainsi que le 1er mars 2007, les nouveaux conseillers islamiques dans les établissements pénitentiaires sont entrés officiellement en fonction. Ils sont vingt-quatre conseillers au total occupant un cadre de dix-huit temps pleins, dont quatorze francophones et dix néerlandophones, à former ce nouveau service.
Vu la demande de plus en plus importante émanant des détenus à laquelle nous faisons face, il était préférable pour tout le monde d'avancer dans la voie d'une aumônerie professionnelle, encadrée et responsable.
Cette réforme présente plusieurs avantages. Elle permet tout d'abord d'établir un cadre administratif clair et précis permettant aux conseillers de travailler dans de bonnes conditions. Les conseillers sélectionnés par l'EMB sont tenus de suivre une formation ad hoc et de signer un engagement qui définit la déontologie qui s'impose à l'exercice de leur fonction. Tout ceci permettra par exemple d'éviter que ne circulent auprès des détenus de confession musulmane des ouvrages véhiculant des idées contraires au fonctionnement de notre Etat de droit. Cette professionnalisation permettra aussi de contribuer à améliorer le climat général dans les prisons. A travers l'aumônerie musulmane, on peut désormais envisager une implication mieux structurée dans la formation des agents pénitentiaires aux réalités multiculturelles de notre pays. On peut également légitimement espérer que les aumôniers aideront les détenus à mieux préparer leur réinsertion dans la société.