Communiqué de Presse - mercredi 2 mai 2007
Communiqué de Presse
02 mai 2007
L’Exécutif des Musulmans de Belgique tient à réagir aux propos diffamatoires proférés à son encontre dans la gestion du dossier des conseillers musulmans. C’est avec stupéfaction et consternation que nous avons pris connaissance, par voie de presse, des accusations de « copinage » et de « clientélisme » dans le choix des aumôniers désignés en mars 2007.
L’aumônerie et l’assistance religieuse musulmane dans les prisons ne date pas d’aujourd’hui. Depuis les années ’80, celle-ci a été assurée de manière bénévole par des volontaires qui ont sacrifié tant de temps, d’argent sans percevoir de rémunération ni même de défraiement. Certains ont été engagés officiellement, d’autres ont cessé leur activité pour cause de maladie ou d’âge avancé.
Nous tenons à rappeler que la formation de 2000 n’est qu’une formation parmi d’autres. Elle a été précédée par celle organisée au Centre Islamique et Culturel de Belgique dans les années ‘80 et par celle organisée par l’Exécutif des Musulmans de Belgique en 1995 dont le but était de constituer une réserve d’aumôniers volontaires et de bénévoles sans qu’aucune promesse d’engagement n’eût été formulée. Notons que la plupart des personnes ayant suivi cette formation n’ont pas assuré une seule visite dans les établissements pénitentiaires belges et ce depuis 7 ans. En effet, trois d’entre eux seulement ont intégré ce travail de manièretrès sporadique, ils ont d’ailleurs été engagés officiellement. Les autres ont totalement abandonné l’activité et n’ont introduit aucune demande pour être désignés officiellement. Jusqu’à ce jour, l’aumônerie musulmane a été principalement assurée par les anciens bénévoles formés en 1980 et en 1995.
Nous soulignons également que les conseillers musulmans désignés ont une longue expérience dans l’aumônerie et dans l’accompagnement spirituel. De plus, ils maîtrisent tous au moins une des deux langues officielles du pays.
Concernant le cumul, l’Exécutif des Musulmans de Belgique a fait une exception pour les aumôniers en chef indispensables à l’encadrement de ses conseillers, au suivi de leur mission et à leur formation continue. Rappelons à ce propos que le cumul des fonctions est toléré dans les autres cultes pour des raisons d’efficacité et d’efficience.
Nous trouvons regrettable que des propos mensongers ont été relayés par des hommes politiques sans que ceux-ci aient pris la peine de nous contacter pour vérifier l’exactitude et le bien-fondé des agissements douteux qu’ils entendent dénoncer. Nous demandons enfin que l’Exécutif des Musulmans en charge du temporel du culte musulman reste en dehors des manœuvres politiciennes en contexte pré-électoral.
BEYAZGÜL Coskun
Président