Monsieur le Ministre,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Bourgmestres,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,
Chers amis,
Je suis particulièrement honoré de me trouver parmi vous en ce jour de commémoration du 76ème anniversaire de la bataille de Gembloux.
Notre présence en ce haut lieu du souvenir revêt pour moi plusieurs sens.
Il s’agit d’abord et avant tout de rendre hommage à la mémoire des 2250 soldats marocains qui ont enduré de grandes souffrances ou qui ont sacrifié leur vie, loin de leur patrie, loin de leur famille, pour défendre notre pays et notre démocratie contre la déferlante nazie.
Il s’agit ensuite de tirer les enseignements du passé pour mieux appréhender l’avenir et préparer les générations suivantes. Nous devons ainsi, en particulier, aider nos jeunes à se construire pour leur permettre de se forger des identités multiples et les accompagner dans leur devenir. Ces identités peuvent réunir à la fois des composantes spirituelles, politiques, sociales et culturelles. Cette construction peut se réaliser dans l’enseignement, notamment au travers des cours d’histoire, qui devraient, selon moi, rappeler l’apport du Maroc à la Belgique, en particulier à travers les mouvements migratoires mais aussi lors de la 2ème guerre mondiale.
Nous vivons par ailleurs à une époque où la paix suscite l’indifférence tant elle apparaît comme une évidence. Or, il nous faut rester vigilants – l’actualité est là pour nous le rappeler - face à la montée de toutes les formes d’extrémismes et de radicalismes, qui menacent nos valeurs démocratiques. La paix n’est en effet jamais acquise. Aujourd’hui plus qu’hier, nous devons donc unir nos forces pour éviter de revivre de nouvelles tragédies.
Ce temps de mémoire se situe dans un contexte difficile pour la Belgique qui vient de connaître l’un des épisodes les plus sombres de son histoire contemporaine. Malgré notre douleur et notre peine, il convient de nous rappeler que notre pays a traversé dans le passé de terribles et nombreuses épreuves dont il est toujours parvenu à se relever.
Voilà ce qu’il m’a semblé utile de rappeler en ce jour de commémoration. C’est, me paraît-il, le meilleur hommage que nous pouvons rendre aux jeunes générations qui se sont sacrifiées pour que nous puissions vivre aujourd’hui dans la Paix.