10 Février 2017
Le 29 janvier 2017, M. Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), participait à une journée de réflexion et de mobilisation, organisée par la plate-forme « Demain plus humain » au théâtre bruxellois « Le Public ».
Cette journée avait pour objectif d’établir les causes de la montée du populisme et du racisme, et de réfléchir à des pistes de solutions à mettre en place pour contrer ce phénomène.
De nombreuses personnalités issues de tous les secteurs de la société (médiatiques, politiques, académiques, société civile, représentants des courants philosophiques et religieux, etc.) y étaient conviées.
Le Président de l’EMB a, durant cet échange-débat, développé les points suivants :
- L’importance historique de l’Islam en Occident : M. Echallaoui a rappelé que l’Islam a démontré, à travers les siècles, sa capacité à s’adapter à tout contexte et qu’il est une valeur ajoutée pour la société occidentale. Pour illustrer son propos, il a évoqué la Seconde guerre mondiale, durant laquelle des combattants musulmans se sont sacrifiés pour la sauvegarde de la démocratie en territoire occupé, y compris sur le sol belge. « L’Islam a participé à l’émancipation de l’Occident », a-t-il affirmé ;
- Les efforts à réaliser par toutes les parties : M. Echallaoui a pointé, d’une part, le travail à réaliser par les musulmans dans la lecture et l’interprétation des textes scripturaires et la façon de vivre l’Islam en Europe et, d’autre part, les discours populistes de certains politiciens qui ont profité des événements tragiques survenus ces dernières années. Le Président de l’EMB s’est dit inquiet de la situation des jeunes, notamment ceux qui se sentent rejetés et perdus. Il est convaincu que musulmans et non-musulmans peuvent cohabiter en parfaite harmonie : « La Belgique a toujours été considéré comme un modèle de vivre ensemble et doit le rester ». Il a ensuite évoqué la question de l’abattage rituel ainsi que celle du cours de religion, restreint au profit du cours de citoyenneté et d’éducation à la philosophie, nouvelle matière qu’il considère néanmoins comme nécessaire. Deux exemples instrumentalisés par certains, selon lui, pour créer un climat de confusion sur la place de l’Islam dans la société belge.
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