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02 mai 2018

Lors d'une journée chargée de symboles, qui s’est déroulée le 26 avril 2018, une centaine de personnes, représentant les cultes catholique, juif et musulman, ainsi que la laïcité, emmenées par Rudy Demotte, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, se sont rendues à Auschwitz-Birkenau en Pologne pour y visiter le camp de concentration et le centre d’extermination. Un rescapé d’Auschwitz, de même que des descendants de personnes qui y furent torturées et/ou assassinées, étaient aussi du voyage, leur précieux témoignage apportant une touche émotionnelle supplémentaire à l’atrocité des lieux.

La délégation du culte musulman était composée de Salah Echallaoui, président de l’EMB, ainsi que des imams, professeurs de religion islamique et conseillers islamiques officiant dans les établissements pénitentiaires.

L’objectif de cette démarche : effectuer un travail de mémoire, d’histoire, et favoriser le dialogue et l’échange entre les participants dans ce lieu qui constitua la destination finale de la majorité des Juifs et Tsiganes de Belgique déportés durant la Seconde Guerre Mondiale.

Conduits par des guides à travers les baraquements, chambres à gaz et fours crématoires, souvent réduits à l’état de ruine, les participants ont pu mesurer toute l’horreur conçue par la machine nazie.

Les représentants des cultes et de la laïcité, accompagnés du ministre-président Demotte, ont déposé une gerbe de fleurs au monument érigé à côté de deux fours crématoires en grande partie détruits par les nazis à la fin de la guerre. Ils ont ensuite respecté une minute de silence, se tenant la main, à l’issue de laquelle le Grand Rabbin Guigui a prononcé une prière, en hommage aux juifs assassinés dans ce camp de la mort.

La journée s’est clôturée par un moment de partage de ressentis durant lequel Salah Echallaoui a rappelé l’importance de rester vigilants face à la montée de tous les extrémismes et de regarder dans le rétroviseur de l’Histoire, pour qu'une telle barbarie et de telles atrocités ne se reproduisent pas. « Nous devons travailler ensemble, toutes convictions confondues, pour une société de paix et de vivre ensemble. Au-delà de nos croyances, nous devons renforcer nos liens autour des valeurs communes que nous partageons en tant qu’êtres humains. »

Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, a quant à lui déclaré : "Quand on voit jusqu'où peut aller le mal, nous avons le devoir de rester vigilants et de nous engager afin que cela ne se reproduise plus. »

Au nom de la Laïcité, Jacqueline Herremans a rappelé pour sa part que l’antisémitisme est un poison mais qu’il faut rester optimiste et faire en sorte que le dialogue soit toujours possible.

Rudy Demotte a précisé encore que cette démarche doit permettre que la mémoire ne s’estompe pas afin qu'un génocide comme celui commis à Auschwitz ne se reproduise plus jamais. Il a ajouté que la coexistence n’est pas suffisante sans interactions, d’où l’importance d’une telle journée qui rassemble des personnes issues de différents horizons.

C’est sur cette note d’espoir, illustrée par cette rencontre, ce dialogue et ce partage entre tous les participants, que s’est clôturé ce voyage mémoriel chargé en émotion.

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