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1.Vin ou boisson alcoolisée.


Substance alcoolisée qui, consommée en une certaine quantité, provoque l’ivresse. Sa nocivité n’est plus à démontrer que ce soit au niveau des maladies qu’elle provoque dans le foie, le cerveau, les nerfs...Qu’au niveau social, familial, économique. Nous savons aussi qu’elle est à l’origine de nombreux accidents de la route. Les arabes de la période préislamique étaient de grands consommateurs de vin, mais lorsque l’Islam apparut sa prohibition fut introduite par étapes successives jusqu’à son interdiction totale.

Dieu Exalté dit :
“Oh vous qui avez cru! Le vin, le jeu, la divination par les entrailles des victimes ainsi que le tirage au sort ne sont qu’un acte impur de ce que fait Satan. Evitez-les! Peut-être récolterez- vous le succès.”

(5 : 90)


“Le diable ne cherche qu’à introduire parmi vous les germes de la discorde par l’animosité et la haine à travers le vin et le jeu et à vous détourner de l’évocation de Dieu et de la prière. Allez-vous donc y mettre fin.”
(5 : 91)



Nous constatons que Dieu associe le fait de consommer du vin à l’œuvre du diable et que cela fait partie des actes impurs et immoraux. Il nous décrit aussi ses méfaits sur les rapports entre les hommes.


a) Qu’est ce qui est interdit?
Est interdit tout ce qui provoque l’ivresse, tout ce qui a un pouvoir enivrant, quel que soit le nom qu’on lui donne, vin, bière ...etc.

Le Prophète (p&s) a dit:
“Tout ce qui enivre est vin et tout vin est interdit.”
(Bukhari & Muslim)



b)Peut-on en consommer en petite quantité?
L’Islam est clair à ce sujet, le Prophète (p&s) a dit: “
Tout ce qui enivre en grande quantité est interdit même en petite quantité. Quand le seau d’une boisson enivre, il est interdit d’en boire le contenu de la main.” (Tirmihi)

Il est bien connu que le peu conduit au beaucoup et le premier verre incite au second jusqu’à l’accoutumance.

Dieu Exalté dit :
« … l’homme a été créé faible. » (4 : 28)

c) Peut-on en vendre?
Là aussi d’après Ibn Abbas, le Prophète (p&s) fut clair, il ne s’est pas contenté de l’interdire mais il a maudit dix personnes à ce sujet
.” Il dit: Gabriel vint et me dit: Oh! Muhammad Dieu a maudit le vin ainsi que celui qui le presse, celui qui se le fait presser, celui qui le boit, celui qui le porte, celui à qui il est porté, celui qui le sert, celui qui le vend, celui qui bénéficie de son prix, celui qui l’achète, celui pour qui on l’achète.”

( Abou Daoud)


Il n’est donc pas permis au musulman d’en faire commerce ou d’en faire cadeau même à de non musulmans.

d) Le vin n’est pas un médicament.

Le Prophète (p&s) a dit:
“Le vin n’est nullement un médicament mais c’est un mal et il ajouta: Dieu a fait descendre le mal et le remède, Il fit pour chaque mal un remède. Aussi soignez-vous et ne vous soignez pas par une chose interdite.”



2. Les stupéfiants.


D’après Omar Ibn Al Khattab: “Le vin est tout ce qui obnubile le cerveau.” C’est ainsi pour les stupéfiants: hachisch, cocaïne, opium ou autres substances qui ont des effets hallucinogènes sur celui qui s’y adonne.
Tout ce qui met le cerveau dans un état qui ne permet à l’individu ni de comprendre ni de raisonner, ni de juger et qui le fait vivre dans un monde d’illusion , est à mettre dans la catégorie des vins. Car son consommateur est complètement décroché de la réalité et cela peut être assimilé à de l’ivresse. Leur consommation est donc strictement interdite.
Sans parler des dégradations physique et psychologique que cela occasionne ainsi que des conséquences sociales et familiale. L’accoutumance provoqué par ces drogues coûteuses peut conduire son consommateur à tomber soit dans la délinquance soit dans la criminalité. De plus le risque que le malade décède par overdose est très fréquent.
Il est bien évident que ce genre de produit entrant dans la catégorie des boissons alcooliques est interdit à la vente.



3. Le tabac.


Le tabac n’entre pas dans la catégorie des aliments enivrants mais la législation islamique est claire: “il n’est pas permis aux musulmans de consommer un aliment ou une boisson qui tue rapidement ou lentement. Ni d’abuser d’un aliment dont la grande quantité rend malade”. Et ceci est clairement signifié par les versets suivants :

“Ne vous tuez pas vous-mêmes, Dieu est certes constamment miséricordieux avec vous” (4 : 29)

“Ne vous jetez pas vous-mêmes dans la perte” (2 : 195)

Il n’est plus nécessaire de prouver la nuisance du tabac sur l’organisme, de plus l’achat de cigarettes constitue une dilapidation d’argent dans ce qui ne sert ni dans ce monde ni dans l’autre.
On met ainsi délibérément sa vie en danger et en toute connaissance de cause, ce qui peut être assimilé à un suicide lent.
Tous ces arguments permettent de déclarer interdite la consommation du tabac.
Sans oublier que notre vie, notre santé et nos biens ne sont qu’un dépôt de Dieu, à nous d’en prendre soin, nous sommes responsables de ce dépôt et de ce qu’il en advient.




Conclusion:


Le musulman se doit de réprouver un mal commis ouvertement et dont il a parfaitement connaissance car un mal non réprouvé ne peut que se répandre.

Dieu Glorifié dit :
« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blâmable. Car se seront eux qui réussiront. » (3 : 104)

Tout homme sensé et raisonnable verra sans peine que Dieu a autorisé à Ses serviteurs tout ce qui préserve leurs esprits et leurs corps. De même Il leur a interdit tout ce qui nuit à leurs sens, leurs capacités physiques, mentales, intellectuelles. Dieu ne veut que du bien pour Sa créature.
Qu’est-ce que nous constatons ? Les conséquences de la transgression de la Parole divine nous démontrent sans peine que nous ne pouvons rester indifférents à la vérité

Dieu Exalté dit :
« Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. » (2 : 256)

En effet nous n’arrêterons pas de subir les conséquences de la désobéissance : accidents de voiture, maladies, agressions, vols, meurtres, familles désemparées, prisons engorgées, sans oublier ce que tout cela coûte à la sécurité sociale. La facture est énorme, le fléau est véritable, et cela est unanimement reconnu, alors attelons-nous à dénoncer leur consommation mais aussi toute l’hypocrisie qui consiste à vendre un produit tout en indiquant une mise en garde sur ses effets. Ceci ne constitue qu’une ruse pour faire passer poliment et avec bonne conscience, un produit qui n’a aucune utilité sauf celle de vous mener à la maladie, à la mort. Les intérêts économiques doivent –ils prévaloir sur le bien être d’une société ?
Arrêtons de nous satisfaire de campagnes antitabac, antidrogues, antialcool au volant, arrêtons de nous jeter des statistiques à la figure nous signifiant que notre jeunesse s’enfonce, se tue. Ne faudrait-il pas plutôt s’attaquer à la source des problèmes et non juste aux conséquences ?

Le Prophète (p&s) a dit: “On ne doit ni faire du tort ni en subir”. (Bukhari & Muslim)

Les docteurs de religion proclamèrent:
“Tout ce qui mène à l’interdit est interdit”.

« Puisse Dieu nous éclairer de Ses lumières et Nous montrer l’emprise que nous donnons au diable sur nous mêmes en permettant la fabrication, la vente et la consommation de ces toxiques que tout être doué d’intelligence devrait mettre toutes ses ressources à combattre. » Dr. S Kechrid

 

 

 

Ref: “LE LICITE ET L’ILLICITE EN ISLAM.”-Youssef Quardaoui
éd.: Okad & Rayhane.
  “ LES GRANDS PECHES.”-Mohammad Ben Ahmed
éd.: Dar al kutub al ilmiyah.
  « MEDITATION D’UN MUSULMAN SINCERE »-Dr.S. Kechrid