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08 septembre 2022

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
8 septembre 2022

L'Exécutif des Musulmans de Belgique porte plainte contre le ministre de la Justice, M. Vincent Van Quickenborne, devant des organisations internationales de défense des droits de l'Homme pour violation persistante de la Constitution belge

Même après que le ministre de la Justice ait été condamné par le Tribunal de première instance de Bruxelles pour une grave violation de la liberté de religion et de la liberté d'association, le ministre de la Justice persiste à insulter et à humilier ouvertement l'organe représentatif de l'islam de Belgique.

Immédiatement après la condamnation, M. Van Quickenborne a annoncé qu'il voulait "s'attaquer davantage aux magouilles et aux bavures", transgressant ainsi une fois de plus non seulement la décence mais aussi les règles constitutionnelles fondamentales.

Agacé par la polarisation des mouvements politiques anti-musulmans en Flandre, le ministre de la Justice tente de faire éclater la relation avec l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) le plus ouvertement possible. 

Apparemment, le ministre espère un gain politique en accusant ouvertement et faussement l'Exécutif et en le discréditant constamment. Le fait qu'il viole les droits et libertés fondamentaux dans ce processus ne semble pas le déranger.

Le ministre plaide ouvertement pour la démocratisation de l'EMB, mais dans le même temps, il tente de s'immiscer largement dans la composition de l'Exécutif afin de le contraindre à accepter certaines personnes. 

Chaque fois, sur base de documents de la Sûreté de l'État ayant fait l'objet d'une fuite "accidentelle", il accuse ouvertement l'EMB sans chercher à savoir si ces accusations sont justifiées. 

Quelques jours après que l'EMB ait déposé une plainte auprès du Comité R et de la Sûreté de l'État elle-même, le ministre a annoncé le retrait de la reconnaissance de l'EMB. 

L'EMB ressent une telle attitude comme particulièrement menaçante. Le fait que le ministre piétine ainsi les droits fondamentaux est inquiétant pour quiconque se préoccupe de la sauvegarde de l'État de droit démocratique. 

Puis, le ministre a bloqué les fonds de fonctionnement promis. Sous la pression, des négociations ont eu lieu.

Toutes les conditions matérielles et organisationnelles ont été acceptées. Mais parce que l'EMB n'était pas d'accord avec le lancement par le ministre d'une personne de son réseau personnel, les négociations ont été démesurément retardées par le ministre.

L'EMB a donc décidé de déposer une plainte au niveau européen et international contre le ministre de la Justice, M. Vincent Van Quickenborne.

Pour le Bureau de l’EMB,
Mehmet ÜSTÜN, Président

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