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08 mars 2017

Le respect de la Constitution belge n’implique nullement le reniement d’un principe transcendant

 

Bruxelles, le 8 mars 2017

Nous sommes au regret de constater que le culte islamique fait l’objet d’une série de polémiques qui provoquent quelques incompréhensions au sein de la communauté musulmane de Belgique. En effet, une rhétorique communautariste peut confronter certains musulmans à un paradoxe, voire un dilemme qui viendrait les contraindre à opérer un choix entre les préceptes islamiques et la Constitution belge.

Rappelons de prime abord que les relations entre les cultes et les pouvoirs publics sont régis par la Constitution. Dans notre contexte politique, il n’est donc ni utile ni sage d’envisager, si ce n’est dans le cadre d’un débat philosophique, une funeste dichotomie entre les lois belges et les prescriptions religieuses, dans une approche de hiérarchisation de ces deux registres de normes dont la confrontation directe contreviendrait à l’ordre social.

Ainsi, tout citoyen, quelle que soit sa conviction, est tenu de respecter la Constitution et les lois belges. En s’inscrivant totalement dans le respect de la Constitution belge, les citoyens de confession musulmane n’entameront, en aucune manière, un seul article de leur foi. Il n’incombe donc nullement aux musulmans de réaffirmer la supériorité de la Constitution vis-à-vis des principes de leur culte, pas plus que les citoyens qui confessent ou non une autre religion en Belgique. De toute évidence, ceux qui seraient portés à contester ce principe inaliénable entraîneraient de fâcheuses conséquences et mettraient à mal une communauté qui porte déjà les stigmates de méprises grossières. 

Les citoyens belges, sans aucune distinction, ont respectivement des droits et des devoirs qu’ils connaissent et observent en conséquence. Et dans le strict respect de la Constitution, ils aspirent à vivre en paix et en phase avec leur environnement multiculturel. Dès lors, il n'y a pas lieu d’alimenter, ce nous semble, de stériles polémiques que le bon sens répugne à discuter ou à disputer.

Salah ECHALLAOUI
Président

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