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26 août 2017

Retrouvez les informations pratiques par région ICI

La Fête du sacrifice a fait l’objet, en 2016, de nombreux débats ayant abouti à l’interdiction, en Flandre et en Wallonie, de toute immolation sans étourdissement dans les abattoirs temporaires et, dès 2019, dans les abattoirs fixes également. La raison de cette interdiction, évoquée par les Ministres régionaux en charge de ce dossier, est liée au bien-être animal. Les abattoirs auront 18 mois pour préparer leur personnel ainsi que leur infrastructure à la nouvelle forme d’abattage.

Pour rappel, l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), s’est toujours opposé à l’abattage avec étourdissement. Néanmoins, il étudie toutes les pistes pouvant mener à la diminution de la souffrance animale.

L’EMB rappelle également que les citoyens belges de confession musulmane accordent une grande importance au bien-être animal. Ce principe est inscrit dans l’essence même de la philosophie et des pratiques islamiques.

L’abattage rituel, exercé en Belgique depuis toujours, se voit remis en question par l’évolution des lois du pays. L’observance de ce rite dans et en-dehors du cadre de la Fête du sacrifice deviendra dès lors extrêmement compliqué, voire impossible, pour les fidèles musulmans à partir de 2019.

Suite à cette interdiction, la communauté musulmane de Belgique a déjà exprimé son mécontentement à plusieurs reprises par différentes actions (boycott, pétitions, communiqués, …).

Plusieurs organisations musulmanes, emmenées par le Conseil de coordination des institutions islamiques de Belgique (CIB), ont entrepris une action en justice à l’encontre de la décision du Ministre flamand du Bien-être animal en février 2016. Pour rappel, le CIB est une plateforme citoyenne composée d’institutions, fédérations, organisations et coupoles de la communauté musulmane de Belgique : le Rassemblement des Musulmans de Belgique, la Diyanet de Belgique, la Fédération Islamique de Belgique, la Fédération des Mosquées Albanaises de Belgique et l’Association Islamique Africaine de Belgique.

Le CIB a estimé que la décision de ne plus autoriser l’abattage sans étourdissement était une violation de la liberté de culte. Le Tribunal de première instance de Bruxelles s’est prononcé le 25 juillet 2016 : il estime que cette interdiction enfreint la liberté de religion. Cependant, comme le Ministre se réfère à un règlement européen, le Tribunal a posé une question préjudicielle à la Cour de justice de l’Union européenne. La réponse devrait tomber dans les semaines à venir.

Par ailleurs, le 29 juin 2016, le Conseil d’État avait déjà affirmé que « les mesures proposées [par plusieurs députés du Parlement flamand dans deux propositions de décret allant dans le sens d’une interdiction totale de l’abattage sans étourdissement et déposées en 2014 et 2015] font en sorte qu'un certain nombre de croyants éprouveront des difficultés disproportionnées à se procurer de la viande qui soit conforme à leurs prescrits religieux ».

Malgré les difficultés rencontrées, les musulmans bénéficieront, en Région flamande, d’un certain nombre de lieux d’abattage, notamment grâce aux initiatives entreprises par le secteur privé (dont certaines soutenues par les communes et l’EMB) et par la province du Limbourg. En Région wallonne, des abattoirs sont exceptionnellement disposés à accueillir des animaux dans le but d’être immolés pour la Fête du sacrifice. Toutes les informations pratiques relatives à l’organisation de la Fête dans ces deux régions se trouvent dans le document qui accompagne cette note.

Contrairement aux années précédentes, la Région de Bruxelles-Capitale, quant à elle, n’a pas souhaité s’impliquer financièrement dans l’organisation de la Fête du sacrifice suite à l’échec de la mise en place d’un abattoir modulaire en 2016. Les nombreux fidèles bruxellois seront contraints de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et de s’orienter vers les régions wallonne et flamande afin d’accomplir l’abattage rituel.

L’Exécutif des Musulmans de Belgique a multiplié les contacts avec les autorités et a été très clair sur sa position concernant l’abattage rituel. Il continuera à mener les discussions afin de défendre la communauté musulmane dans sa pratique cultuelle quotidienne, dans le respect de la loi et des convictions de chacun.

Pour toute information complémentaire, veuillez prendre contact avec le service « Affaires sociales » par mail ou par téléphone au 02/210.02.36.

Bruxelles, le 26 août 2017,

Salah ECHALLAOUI
Président de l’EMB

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